Old Master Prints

The Gipsy; Clement de Jonghe - Cornelis Visscher - etching

$600.00

The Gipsy; a seated woman breast feeds her swaddled baby; a young child wails on her back and another clutches a jug and spoon expectant for food Engraving and etching 

368 mm x 306 mm

Published by: Clement de Jonghe

Print made by: Cornelis Visscher

School/style Dutch 

Date1650 (circa)

Published in: Amsterdam(Europe,Netherlands,Holland,Noord-Holland,Amsterdam) etching Dimensions Height: 363 millimetres Width: 306 millimetres

Lettered below right "Clemendt de Ionghe exc". Lettered in the margin in one line "Spondeo divitias ... verba dedisti".

No margins

http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/6405

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/21389-catalogue-des-estampes-anciennes-faisant-partie-de-la-succession-de-m-paul-delaroff-vente-du-17-mars-1914

Collection Mark :

Paul DELAROFF (1852-1913), jurisconsulte, St. Pétersbourg et Pavlovsk. Estampes et dessins.

Paul Viktorowitch Delaroff, fils d'un général de l'armée russe, fit ses études à l'Ecole Impériale de St. Pétersbourg, obtint le grade de docteur en droit, et professa le droit civil à l'Université de Kharkof. Mais il avait bientôt quitté l'enseignement et s'était vu attacher, comme conseiller, au Ministère des travaux publics, puis, comme conseiller privé, à un président du Conseil. Plusieurs lois utiles, notamment la loi sur la responsabilité civile des accidents de chemins de fer, sont son œuvre. Il était « Excellence » et portait le titre de conseiller privé de S. M. l'Empereur de Russie. - Delaroff consacra une grande partie de sa vie à l'étude des tableaux. En amateur-marchand il en fit même le commerce sur une grande échelle. Grand charmeur, causeur admirable, homme d'une singulière activité, ses relations très étendues lui permirent maint bon achat ; elles lui permirent aussi de ranimer, parmi les amateurs russes, l'intérêt pour l'école hollandaise. Sa connaissance approfondie des maîtres hollandais lui valut d'être engagé par le comte Valentin Souboff, pour faire un cours à son Institut d'histoire de l'art de St. Pétersbourg. Mais le jour de la 4e conférence, on célébrait déjà les funérailles de Delaroff. Il avait commencé d'abord à réunir des gravures, parce que plus à la portée de sa bourse ; puis il avait acheté des tableaux italiens, et enfin, alors que la fortune lui avait souri, il s'était pris de passion pour l'école hollandaise. Quand il regardait l'énorme quantité de tableaux qu'il avait réunis, il se plaisait à rappeler, ainsi que le raconte M. Roger-Milès, le jour où, afin d'acquitter le prix d'un Jacob Ruisdael qu'on lui cédait pour 35 roubles, il avait été obligé d'engager sa montre. Un certain nombre de ses meilleurs tableaux ont figuré à titre de prêt aux musées de La Haye, Leyde, Berlin, etc. Sa galerie de tableaux anciens, très nombreuse, fit l'objet de deux ventes à Paris, la 1re partie les 23-24 avril 1914 (507.550 fr.), la 2e partie voir ci-dessous (201.713 fr.). Le résultat ne répondit point aux prévisions.
La marque ci-contre fut faite pour les tableaux. Elle resterait donc en dehors du cadre de ce manuel, ne fût-ce qu'elle a été employée aussi pour marquer les dessins et estampes.
 
VENTES :
I. 1914, 17 mars, Paris (expert Loys Delteil). Estampes du XVIIe et du XVIIIe siècle. 181 nos, dont le dernier n° contenait environ 2000 feuilles vendues par lots. On remarquait une estampe unique de S. van Hoogstraten, Présentation au temple, 120 fr. - Produit 20.000 fr. environ.
 
II. 1914, 30 avril, Paris (expert G. Duchesne). Dessins et aquarelles, principalement des XVIIIe et XIXe siècles, faisant partie de la deuxième vente des tableaux du 27 avril-2 mai. Gavarni, Un Boueux 805 fr. et Nécessité n'a pas de loi 1501 fr., Regnault, son portrait 355 fr., Troyon, L'Abreuvoir 935 fr., Mme Vigée-Lebrun, Portrait de jeune femme debout 2205 fr., Ziem, Intérieur d'église, aquarelle, 3200 fr.

Pour compléter les informations fournies par Lugt, nous citons la description de la collection du jurisconsulte, parue dans la Gazette de l’Hôtel de Drouot du 18 avril 1914 : « Célèbre en Russie, signalée dans le Baedeker, cette collection fut formée petit à petit par feu M. Delaroff, juriste distingué et grand amateur d’art. Alors qu’il n’était encore qu’étudiant, M. Delaroff achetait déjà des gravures et des tableaux modestes, sa bourse ne lui permettant pas de folles dépenses ; On dit qu’un jour il dut engager sa montre pour payer un tableau de Ruysdael. Quand sa situation fut faite, et que ses moyens le lui permirent, M. Delaroff se donna tout entier à sa passion de la peinture, et durant toute sa vie chercha et acheta des tableaux, arrivant à se constituer une galerie de près de douze cents tableaux anciens de toutes les écoles et époques. »
La marque a été signalée depuis 1921 sur une estampe de Pietro Testa, L’Adoration des Mages (chez Bonafous-Murat, Paris, 2001), une gravure sur bois de Niccolò Boldrini d’après le Titien, Paysage avec un berger et une bergère (vente 2014, 29 avril, New York, Swann, Auction 2347, no 43), et un dessin attribué à Gustave Doré, Le Public…, 1856 (vente 2011, 24 mars, Vienne, Dorotheum, no 157). Comme Lugt a déjà eu l’occasion de le signaler, cette marque fut faite pour les tableaux et figure, par exemple, sur une toile attribuée à Johann Heinrich Tischbein le Vieux, Jeune femme accoudée à une fenêtre (vente 1914, 23-24 avril, Paris, Galerie George Petit, no 7 ; coll. part. ; vente 2006, 19 juin, Paris, Sotheby’s, no 41).

BIBLIOGRAPHIE
P. Juhel, Les ventes publiques d’estampes à Paris sous la Troisième République. Répertoire des catalogues (1870-1914), Paris 2016, no 1935.